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Succession Qui paie quoi

christiantonelli

"Nous n'héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l'empruntons à nos enfants." – Antoine de Saint-Exupéry


En matière de succession, voici les principaux points à retenir concernant la vente d’un bien immobilier issu d'une succession :


1. Vente d’un bien immobilier dans le cadre d’une succession

Pour vendre une maison qui fait partie d’une succession, il est possible de le faire avant que l'ensemble de la succession ne soit réglée, à condition que :


  • Tous les héritiers soient d'accord pour la vente.

  • Les démarches de succession pour ce bien (comme la déclaration auprès du notaire) aient été effectuées.

  • Un certificat de propriété ou un acte notarié prouvant le droit de propriété des héritiers ait été établi.


2. Vente avant le partage définitif


Il est possible de vendre un bien immobilier avant la répartition définitive de la succession. Cela s'appelle la vente d'un bien indivis. Les conditions sont :


  • L'accord unanime de tous les cohéritiers, sauf si un héritier détient une majorité des parts (plus de 2/3 des droits) et souhaite recourir à l'article 815 du Code civil.

  • L'intervention d’un notaire pour organiser la vente et répartir les fonds en fonction des droits de chaque héritier.


3. Cas particulier : si un héritier bloque la vente


Si un héritier refuse la vente, les autres peuvent demander au tribunal une autorisation pour vendre (article 815-5 du Code civil). Cependant, cette procédure peut être longue et compliquée.


4. Répartition du produit de la vente


Une fois la maison vendue :


  • Le produit de la vente sera réparti entre les héritiers selon leurs parts respectives.

  • Si la succession n'est pas encore clôturée, ces fonds resteront dans l'indivision jusqu'au partage global.


Conclusion


Il n’est pas nécessaire d’attendre la clôture complète de la succession pour vendre une maison, à condition que toutes les démarches liées au bien immobilier soient effectuées et que les héritiers s’accordent sur la vente.


Ouverture d’une Succession : Le Rôle du Notaire et les Documents Essentiels


Lorsqu’un proche décède, l’ouverture de la succession est une étape incontournable pour organiser la transmission de son patrimoine aux héritiers. Le notaire joue un rôle clé dans ce processus, garantissant le respect des règles légales et la bonne répartition des biens. Mais que recherche-t-il exactement, et quels documents sont nécessaires pour mener à bien cette mission ?


1. Le Rôle du Notaire dans une Succession


Le recours à un notaire est obligatoire dans plusieurs cas :


  • Lorsque le défunt possédait un bien immobilier.

  • Si un testament ou une donation entre époux existe.

  • Lorsque le montant de la succession est important (supérieur à 5 000 € si un acte de notoriété est nécessaire).


Le notaire a pour mission de :


  • Identifier les héritiers et leurs droits.

  • Vérifier l’existence d’un testament ou de donations antérieures.

  • Dresser l’inventaire du patrimoine du défunt (biens immobiliers, comptes bancaires, dettes, etc.).

  • Régler les éventuelles dettes de la succession.

  • Calculer les droits de succession à payer au fisc.

  • Organiser le partage des biens entre les héritiers.


2. Les Documents Requis pour Ouvrir une Succession


Pour mener à bien ces étapes, le notaire a besoin de plusieurs documents essentiels :


🔹 Documents relatifs au défunt


  • L’acte de décès (fourni par la mairie du lieu de décès).

  • Le livret de famille ou un extrait d’acte de naissance pour identifier les héritiers.

  • Le contrat de mariage ou la convention de PACS, si applicable.

  • Les éventuels testaments (à vérifier auprès du Fichier Central des Dispositions de Dernières Volontés).

  • Les donations éventuelles réalisées de son vivant.


🔹 Documents relatifs aux héritiers


  • Une pièce d’identité et un acte de naissance pour chacun des héritiers.

  • Un relevé d’identité bancaire (RIB) pour le versement des fonds après le partage.


🔹 Documents relatifs au patrimoine du défunt


  • Titres de propriété des biens immobiliers.

  • Relevés bancaires et contrats d’assurance-vie.

  • Déclarations fiscales récentes.

  • Factures et justificatifs de dettes éventuelles.

  • Contrats de prêts en cours.


3. Le Déroulement de la Succession


Une fois ces documents réunis, le notaire procède à plusieurs étapes :


  1. L’acte de notoriété : il établit la liste des héritiers et leurs droits respectifs.

  2. L’inventaire des biens : le notaire évalue l’ensemble du patrimoine du défunt.

  3. Le règlement des dettes : avant tout partage, il faut solder les éventuelles créances.

  4. La déclaration de succession : transmise à l’administration fiscale sous 6 mois (ou 12 mois en cas de décès à l’étranger).

  5. Le partage des biens : si les héritiers sont d’accord, les biens sont répartis ou vendus.


4. Que se Passe-t-il en Cas de Conflit Entre Héritiers ?


Si les héritiers ne s’accordent pas sur le partage, le notaire peut proposer une médiation. En cas de désaccord persistant, il est possible de saisir le tribunal judiciaire pour statuer sur le litige.


Conclusion


L’ouverture d’une succession est une démarche complexe qui nécessite l’intervention du notaire pour garantir une transmission en toute légalité. Réunir les documents nécessaires dès le début permet d’accélérer le processus et d’éviter d’éventuels conflits entre héritiers.


Droits de succession et taxes


Les taxes et frais liés à une succession varient en fonction du lien de parenté avec le défunt, du montant hérité et des prestations du notaire. Voici un récapitulatif détaillé :


1. Droits de Succession : À partir de quel montant doit-on payer ?


Les droits de succession s'appliquent uniquement si l'héritage dépasse un certain seuil, appelé abattement fiscal. Ce montant varie selon le lien de parenté avec le défunt :


Lien de parenté

Abattement fiscal (exonération)

Enfant (ou parent)

100 000 €

Frère / sœur

15 932 €

Neveu / nièce

7 967 €

Héritier sans lien de parenté

1 594 €

Exemple :


  • Si un enfant hérite de 120 000 €, il ne paiera des droits de succession que sur 20 000 € (120 000 € - 100 000 €).

  • Si un neveu hérite de 30 000 €, il sera imposé sur 22 033 € (30 000 € - 7 967 €).


Barème des droits de succession (après abattement)


Une fois l’abattement appliqué, le montant restant est taxé selon ce barème progressif :

Pour un héritier en ligne directe (enfants, parents) :


Montant taxable

Taux d’imposition

Jusqu’à 8 072 €

5 %

De 8 072 € à 12 109 €

10 %

De 12 109 € à 15 932 €

15 %

De 15 932 € à 552 324 €

20 %

De 552 324 € à 902 838 €

30 %

De 902 838 € à 1 805 677 €

40 %

Plus de 1 805 677 €

45 %

Pour les autres héritiers :


  • Frères et sœurs : 35 % jusqu’à 24 430 €, puis 45 % au-delà.

  • Neveux et nièces : 55 %.

  • Héritiers sans lien de parenté : 60 % dès le premier euro.


Cas d’exonération totale


  • Le conjoint survivant ou le partenaire de PACS est totalement exonéré de droits de succession.

  • Un frère ou une sœur vivant avec le défunt depuis au moins 5 ans dans la même résidence principale peut aussi être exonéré sous conditions (âge et absence de revenus).


2. Frais de Notaire dans une Succession


A. Les Émoluments du Notaire


Les frais de notaire sont réglementés et varient selon la valeur des biens transmis.

Barème des émoluments du notaire pour les actes de succession :

Tranche d’actif brut successoral

Taux applicable (HT)

Jusqu’à 6 500 €

1,666 %

De 6 501 € à 17 000 €

0,916 %

De 17 001 € à 30 000 €

0,611 %

Plus de 30 000 €

0,456 %

Exemple :Pour une succession de 100 000 €, les émoluments du notaire seront d’environ 1 500 € TTC.


B. Autres Frais à Prévoir


En plus des émoluments, d'autres frais peuvent s'ajouter :


  • Attestation de propriété immobilière : entre 250 € et 500 €.

  • Déclaration de succession : entre 150 € et 800 €, selon la complexité.

  • Frais d’inscription hypothécaire si un bien immobilier est transmis.

  • Frais d'actes et formalités : environ 300 € à 800 €.


C. Total estimé des frais de notaire


En moyenne, les frais notariés (hors droits de succession) représentent 1 à 2 % de l’actif successoral.


3. Autres Taxes et Coûts Possibles


🔹 Impôt sur les plus-values en cas de vente d’un bien immobilier


Si les héritiers revendent un bien immobilier issu de la succession, une taxe sur la plus-value peut s'appliquer si la valeur de revente est supérieure à celle déclarée lors de la succession.


🔹 Frais de partage (si plusieurs héritiers)


Si la succession est partagée entre plusieurs héritiers, il y a des frais de partage fixés à 2,5 % de la valeur des biens.


4. Conclusion : À Quoi s’Attendre ?

Montant hérité

Taxes éventuelles

Frais de notaire estimés

< 100 000 € (enfants)

Aucune

500 € - 2 000 €

200 000 € (enfants)

20 000 € d’impôts

2 000 € - 4 000 €

500 000 € (enfants)

75 000 € d’impôts

5 000 € - 8 000 €

100 000 € (neveu)

55 000 € d’impôts

1 500 € - 3 000 €

100 000 € (ami sans lien)

60 000 € d’impôts

1 500 € - 3 000 €

👉 Conseil : Si la succession dépasse les abattements fiscaux, il peut être intéressant d'anticiper la transmission (donations, assurance-vie) pour limiter la fiscalité.


"L'héritage du passé est un capital pour l'avenir." – Jean Jaurès





 
 
 

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